Research

Conflict and Fragility

Policy briefs

Pandémonium pour les éleveurs au Sahel

14 Jul 2020 - 09:51
Source: Herder of the Sahel, Frieda Mikulcak - Global Landscapes Forum Follow / Flickr
Entre pandémie et pauvreté

Au Sahel, la fermetures des marchés, des frontières et les restrictions de mouvement pour arrêter la propagation de la COVID-19 ont perturbé le secteur pastoral, déjà affaibli par le conflit et le terrorisme. On note plusieurs indicateurs des impacts négatifs de la COVID-19, notamment les difficultés de circulation des aliments et des personnes entre les zones de production et de consommation, l’accès réduit aux marchés pour les commerçants et les pasteurs, la hausse des prix des aliments et la perte des moyens de subsistance pour les éleveurs. Au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad, la pandémie aggrave les problèmes préalables de conflit et d’instabilité politique. La menace pour les éleveurs est de perdre leurs troupeaux à cause du surpâturage, des maladies animales ou du manque de revenus nécessaires pour nourrir les animaux. Si les pasteurs font faillite, ils pourraient être contraints de vendre leur bétail à des prix extrêmement bas à de grands propriétaires terriens. Ce scénario exacerberait une tendance déjà croissante dans la région, soit l’aggravation des inégalités économiques et la consolidation de la richesse au sein d’une élite. Cela risquerait d’alimenter les inégalités et d’approfondir les lignes de fracture existantes. La priorité des gouvernements sahéliens est claire : il faut rouvrir les frontières et les marchés pour permettre aux pasteurs de reprendre leurs activités, et il faut développer des stratégies post-COVID-19 qui intègrent une compréhension approfondie des vulnérabilités pastorales que la COVID-19 a révélées.

Lire la note d'information

Pour la version anglaise cliquez ici. 
This report series is also available in English.